Une Singulière Thérapie Une comédie écrite et mise en scène par Vincent Duviau
Genre : comédie. 1 homme, 1 femme. Durée : 1h15.
Une Singulière Thérapie. Création 2012.
« Attention, humour intelligent ! » La Marseillaise, 16/07/12.
Une Singulière Thérapie – Résumé
Lui, vieux garçon maniaque, soigne sa solitude dans l’adoration irraisonnée d’une star de cinéma. Jusqu’à en faire le centre de sa vie.
Elle, femme de ménage atypique, cultivée et spirituelle, lui propose, le temps d’un dîner en tête à tête, d’être son « coach ». Plus précisement, en jouant le rôle de la star, en lui donnant la réplique. Afin qu’il soit prêt le jour où il rencontrera son idole. Il accepte. D’abord avec perplexité, mais le jeu du chat et de la souris qui se met en place finit par le séduire. Puis le hanter. La copie que lui livre sa malicieuse partenaire n’est pourtant pas tout à fait conforme à ses attentes. Car la star finit par ressembler étrangement à la femme de ménage. La thérapie débridée que ces deux naufragés de la vie se sont mutuellement prescrite aurait-elle porté ses fruits ?
Une Singulière Thérapie : lexique.
Singulière : se dit d’une chose, d’une situation ou quelquefois d’une personne, qui se fait remarquer par quelque trait peu commun, extraordinaire.
Thérapie : ensemble de mesures appliquées par un thérapeute à une personne souffrant d’un problème de santé. Dans le but de l’aider à guérir. Et quand le patient devient médecin malgré lui, c’est la vie qui est une thérapie.
Note de l’auteur : Vincent Duviau.
J’ai une affection particulière pour les personnages décalés qui vivent dans leur bulle. En dehors d’une quelconque normalité. Leur vie intérieure et imaginaire a remplacé la vie réelle. Progressivement, leur incapacité à s’ouvrir aux autres devient leur lot quotidien. Alors ils se réfugient dans un monde idéalisé dont ils sont les acteurs désincarnés. Une Singulière Thérapie est en fait l’histoire parallèle et commune de deux solitudes. Crever la bulle comme on crève l’abcès, c’est ce que chacun des deux personnages va tenter de faire. Pour tenter de se libérer et de s’ouvrir au monde. Maladroitement, avec violence parfois, ou encore fébrilement et avec retenue, ils vont jeter des ponts l’un vers l’autre.
Une thérapie de rôles ?
Ce sont d’abord de frêles passerelles où ils se cherchent, avant que vienne le temps des ouvrages plus solides. Chacun joue tour à tour, avec des tentatives plus affirmées, le rôle de thérapeute et de patient. Tout au long de cette singulière thérapie l’affrontement est sans détour. Mais jamais sans humour. Les deux personnages se réconfortent rarement mais restent déterminés, presque malgré eux, à trouver une issue à leur enfermement. Ils savent encaisser et repartir de plus belle. Car ils savent bien que si « l’enfer, c’est l’autre », leur salut aussi, c’est l’autre ! Ainsi, cet homme et cette femme ont définitivement quelque chose à partager. Si ce n’est un destin, c’est tout au moins une direction. Qui sait, peut-être même un bout de chemin ? Pour enfin guérir de la vie.